Les débats montrent qu'un sujet tel que la fin de vie est complexe. C'est pourquoi il faut le traiter avec discernement, prudence et, naturellement, une attention extrême.
Voici moins de deux ans que la représentation nationale a adopté à l'unanimité – j'insiste sur ce point – la loi dite Claeys-Leonetti. Elle crée un droit à la sédation profonde – un droit de « dormir avant de mourir », selon les mots de M. Jean Leonetti. À ce jour, nous ne disposons pas encore d'un bilan ni d'une évaluation des dispositifs qu'elle prévoit.
Un tel sujet touche à l'intime de l'être humain et de la condition humaine. Il serait souhaitable de disposer d'une évaluation de la loi Claeys-Leonetti avant de légiférer à nouveau. La question centrale consiste à savoir si tout a été mis en oeuvre pour que chaque personne puisse avoir accès aux soins palliatifs.
Enfin, sur un sujet complexe comme celui-là, il serait souhaitable, avant de légiférer à nouveau, de dégager un large consensus. Notons que les conditions d'un tel consensus ne sont pas réunies à ce jour ; c'est pourquoi je suis défavorable à cette proposition de loi, parce que ces sujets ne peuvent pas être examinés à la hâte. Il faut savoir procéder avec prudence et discernement.