Je propose au groupe La République en Marche de s'abstenir sur ces amendements, avant de voter contre l'article premier.
Mais vous avez raison, madame la rapporteure, d'insister sur le fait qu'il ne faut pas opposer l'aide active à mourir, ou euthanasie, aux soins palliatifs. Nos amis belges ont bien montré la voie, en développant les deux simultanément. Aujourd'hui, en Belgique, il n'y aucun déficit de soins palliatifs, tandis qu'existe la liberté de choix de chacun pour sa fin de vie. C'est un exemple que nous devrions méditer. Cela existe d'ailleurs dans l'ensemble du Benelux et, outre-Atlantique, au Canada et dans certains État américains. C'est très largement répandu.
Les deux vont ensemble. C'est en effet parmi les patients en soins palliatifs qu'un pourcentage relativement modéré, soit 1 % à 2 %, réitèrent régulièrement leur demande de vouloir être dispensés d'agonie. Pour ces personnes, cela est important. La rapporteure a donc raison de dire qu'il ne faut pas choisir entre les deux. Notre pays doit plutôt combler à la fois ces deux lacunes dans les mois à venir, une fois que le débat aura pu se tenir.
Je ne demande pas à la rapporteure le retrait définitif, mais le report, de sa proposition de loi, de façon que nous l'examinions après que les états généraux pilotés par le Comité consultatif national d'éthique auront eu le temps de se développer. C'est ce que j'ai fait pour la proposition de loi que j'ai moi-même déposée. Car nous insultons nos concitoyens si nous les invitons à se réunir alors que nous avons déjà légiféré : ils n'y verront qu'une parodie de concertation.