Chaque personne est différente et les médecins rencontrent bien des difficultés pour estimer l'« espérance de vie » – terme utilisé dans cet article à plusieurs reprises. Nous connaissons tous des situations où une personne était déclarée perdue, avec une espérance de vie de quelques heures ou de quelques jours, et a récupéré ses forces de manière étonnante. Ainsi, comme d'autres membres de ma famille, j'ai été appelé car ma grand-mère que son médecin considérait en fin de vie. Nous avons fait plusieurs centaines de kilomètres. Elle était effectivement en grande difficulté respiratoire, mais, alors que le médecin lui avait donné quelques heures à vivre, elle a survécu dix-huit mois. Trois semaines avant son décès, elle chantait encore avec ses petites filles ! Nous sommes peu de chose…
Si on nous avait posé la question, nous aurions probablement estimé qu'elle était en souffrance, mais les sursauts sont toujours possibles. Il est donc important d'apprécier les situations au cas par cas et de rester dans le cadre des lois existantes, qu'il faut mieux faire connaître. Je partage par ailleurs le constat de notre collègue, M. Breton : les soins palliatifs sont insuffisamment développés dans notre pays.
Nous proposons donc la suppression de cet article.