Je tenais à vous remercier pour cette discussion. Je fais partie de ceux qui n'ont pas d'avis tranché. Il y a quelques mois, j'ai visité la maison médicale Jeanne Garnier, dans le XVe arrondissement de Paris, tout proche, et rencontré les équipes qui accompagnent ceux d'entre nous qui sont en fin de vie. Cela m'a également permis de mieux comprendre les limites du système. Nous pourrions d'ailleurs utilement les inviter ou nous y déplacer.
Vous n'évoquez pas suffisamment les difficultés des familles en la matière. Vous traitez de manière très bureaucratique le sujet, en mettant, les uns après les autres, les noms de ceux qui devront prendre la décision. Tous ceux qui ont été dans ce cas et ont dû prendre cette décision à la place du mourant savent qu'il s'agit de situations excessivement difficiles…
La position de notre collègue Touraine exprime notre point de vue. Nous pensons que cette réflexion n'est pas mûre. Nous ne sommes pas opposés par principe à ce que vous défendez, mais nous avons besoin de réfléchir et d'avancer sur certains points non traités dans votre proposition de loi.