J'émets un avis défavorable à cet amendement. Évaluer la loi Claeys-Leonetti n'apportera aucune réponse aux attentes de certains de nos concitoyens en fin de vie.
En 2012, la commission de réflexion sur la fin de vie en France a clairement expliqué que, pour répondre à la situation de souffrance existentielle d'une personne qui a conscience de perdre la tête et qui craint l'évolution tragique d'une tumeur cérébrale, alors même qu'elle est encore lucide et qu'elle souhaite accélérer la fin de sa vie, « il faudrait une loi permettant un suicide assisté ou une euthanasie, mais, dans les deux cas, très en amont de la phase terminale de la maladie. »
C'est bien parce que la sédation n'est pas une solution pour tous les malades qui souhaitent abréger leurs souffrances, que l'écrivaine Anne Bert disait, il y a quelques mois encore, que la loi Claeys-Leonetti n'était que de la « poudre aux yeux ».