En matière de formation, la culture de l'intégrité commence, à mon avis, beaucoup plus tôt que la licence. Dans les écoles primaires, les enfants font des exposés pour lesquels on leur demande simplement de « copier-coller » des documents pour en faire de jolis posters. C'est donc très tôt que cette question se pose.
Je déplore d'ailleurs la disparition de l'épreuve de résumé scientifique en langue française dans les filières scientifiques. Cet excellent exercice apprenait à résumer et non pas à se contenter de copier un texte pouvant s'appliquer à la science. Cette idée pourrait être partagée avec le ministère de l'Éducation nationale. Cette épreuve était très pédagogique à la lumière de tout ce que l'on voit apparaître aujourd'hui.
Concernant vos interventions, j'ai compris que le Hcéres était un organisme évaluateur et que l'OFIS répondait à l'acronyme ROA : réflexion, observation, animation. Mais je n'ai pas bien compris, dans la chaîne procédurale, comment vous pouviez être saisi d'un problème. Cela me gêne. Existe-t-il, ou non, une structure qui peut être saisie d'un problème d'intégrité scientifique ?
Vous avez également beaucoup parlé de la recherche, mais vous faisiez surtout allusion à la recherche fondamentale. Qu'en est-il de la recherche appliquée, en entreprise, dans les départements de R&D ? Là aussi se pose un problème de respect des règles et d'un cadre commun.
Enfin, j'ai noté, dans toute la chaîne que vous décrivez, que dans beaucoup de situations, le dispositif en place dépend beaucoup des personnes. Or il semble risqué de compter uniquement sur la bonne volonté de chacun pour faire comprendre, voire inculquer cette culture. Comment remédier à cette situation ?