Je souhaite ajouter deux points, avec une vue un peu différente. En premier lieu, je pense qu'il y a une certaine omerta sur cette question : on résout l'affaire entre nous. En cela je rejoins Cédric Villani : il faut communiquer, non pas forcément sur le nom des personnes, mais sur les types de cas et les réponses apportées. Le recensement me paraît donc capital. Cela prendra un certain temps, mais nous le mettrons en place.
Deuxièmement, je suis d'accord pour dire que les cas graves n'augmentent pas. De tout temps, il y a eu des cas graves. En revanche, dans la zone grise, il me semble qu'il y a une augmentation. C'est un sentiment personnel, sur lequel on ne dispose d'aucune statistique. Mais à mon sens, il est grand temps d'alerter et de prendre des dispositions.
Une question se pose sur l'auto-plagiat : on ne sait pas très bien ce que c'est. Le fait de réutiliser ses propres écrits sans les citer relève de ce qu'il est convenu d'appeler le « saucissonnage », phénomène perçu différemment selon les disciplines. Pour les professeurs de littérature, cela est inacceptable. Dans le domaine des sciences dures, on estime, au contraire, que cette pratique est assez normale dans la mesure où l'on reprend des développements pour les poursuivre. Cette zone grise existe et augmente avec les NTIC.