Les publications de rang A ont doublé en 15 ans. Cette question « publier ou périr » pourrait faire l'objet d'un focus lors de la présentation du rapport de l'OST sur la position de la France dans les publications scientifiques. Vous aurez les chiffres.
En France, je ne crois pas que la pression soit très forte. À mon avis, elle est beaucoup plus forte dans d'autres pays. La position du Hcéres n'est pas de dire qu'il faut publier moins, mais de publier mieux, dans de meilleures revues, dont l'impact est supérieur. On vous donnera la position de la France, le top 1 %, le top 10 % des publications. Si l'on n'est pas lu ou cité, il ne sert à rien de publier.
Pour des besoins de recensement, nous demandons toujours aux laboratoires l'intégralité de leur production au sens large : publications, brevets, logiciels, rapports de fouilles, etc. À présent, nous demandons d'indiquer les 20 % les plus importants de leur production, et pourquoi ce sont ces 20 %. Pourquoi tel livre est-il plus important que le reste de la production ? Cela oblige les chercheurs à avoir un recul sur leurs pratiques et sur leur production. C'est la voie où l'on s'engage : un jugement moins quantitatif, plus qualitatif, un auto-jugement.