Ma question s'adresse au ministre d'État, ministre de l'intérieur.
Monsieur le ministre d'État, lundi dernier, en début de soirée, à Sarcelles, un garçon de huit ans qui se rendait à un cours de soutien scolaire a été lâchement agressé, frappé au sol par de jeunes adolescents, sans que ceux-ci ne lui dérobent rien. La seule raison de cet acte odieux, c'est la confession juive de l'enfant – c'est parce qu'il portait une kippa !
À ce stade, le parquet de Pontoise a retenu le mobile antisémite. Mais déjà, le 10 janvier dernier, à Sarcelles encore, une lycéenne juive de quinze ans, qui revenait de son lycée confessionnel du Raincy, en Seine-Saint-Denis, a vu un inconnu lui entailler la joue, sans rien dire, sans rien lui dérober.
Comme l'a rappelé le Président de la République cette nuit, « chaque fois qu'un citoyen est agressé en raison de son âge, de son apparence ou de sa confession, c'est toute la République qu'on agresse ».
Monsieur le ministre d'État, vous l'avez vous-même rappelé jeudi dernier, depuis le début de l'année 2018, on voit se multiplier à nouveau les actes antisémites. Vous l'avez souligné, ceux-ci portent atteinte aux principes qui font l'unité de notre nation.
Monsieur le ministre d'État, je vous interpelle de manière très claire. Ces actes ne sont pas anodins ni isolés. Faut-il rappeler les faits de Bagneux, de Toulouse ou de Paris ? Au-delà de la violence des faits commis, j'y vois aussi une remise en question de notre intégration républicaine, notamment quand des enfants s'en prennent à d'autres enfants.
Monsieur le ministre d'État, pouvez-vous nous assurer que tous les moyens sont utilisés par le Gouvernement pour lutter contre l'antisémitisme et contre toutes les formes de violence raciste ou xénophobe qui menacent la cohésion nationale ?