Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, vous avez présenté ce matin, en Conseil des ministres, le projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une agriculture saine et durable. Ce texte fait suite aux états généraux de l'alimentation qui ont mobilisé l'ensemble des filières agricoles et, plus largement, tous les acteurs concernés.
Ce travail partenarial, au niveau national comme sur nos territoires, a permis d'engager un dialogue riche et constructif. Il sera indispensable de le poursuivre par des échanges réguliers avec les producteurs, les transformateurs et les distributeurs. Face à un secteur en grande souffrance, cette co-construction s'est imposée d'elle-même. Et parler de méthode n'est pas anecdotique, car c'est grâce à cette nouvelle façon de faire que nous arriverons à répondre avec pertinence et efficacité aux attentes du monde agricole.
En effet, il est urgent de mettre fin à ce système qui impose à nos agriculteurs une rémunération inéquitable et bien souvent indécente. Il s'agira donc de rémunérer les agriculteurs au juste prix. Nous devons, filière par filière, repenser en profondeur les modèles de production, les relations entre les acteurs économiques et les conditions d'encadrement et de contrôle.
Par ailleurs, dans une économie mondialisée, l'agriculture française doit retrouver toute sa force et se positionner comme un leader européen. Notre responsabilité est également d'assurer une alimentation saine, durable et accessible à tous. Il faut placer les agriculteurs au coeur de la transformation de nos modes alimentaires, mais aussi comme des acteurs majeurs d'un nouveau modèle environnemental et énergétique.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous présenter les grandes mesures de ce projet de loi qui permettra à nos agriculteurs de vivre dignement des fruits de leur travail et à l'ensemble des Français d'avoir accès à une alimentation saine ?