Ma question s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères. Que compte faire concrètement la France au Conseil de sécurité de l'ONU pour contribuer activement à une solution durable de retour à la paix civile en République démocratique du Congo ?
La situation que subit aujourd'hui le peuple congolais est terrible : il ne s'agit plus seulement de dénoncer mais d'agir !
De quoi s'agit-il ? De permettre à ce pays la tenue d'élections démocratiques et de faire respecter une Constitution bafouée par un chef d'État qui se maintient illégalement au pouvoir depuis plus de deux ans. De faire advenir un État qui protège son peuple plutôt que de le museler, de l'emprisonner et de l'assassiner. De faire respecter les lieux saints, comme ces églises catholiques profanées lors d'incursions militaires. De rétablir la confiance et la concorde au sein d'une nation maltraitée et humiliée.
La RDC, c'est un territoire quatre fois plus grand que celui de la France, 80 millions d'habitants, 10 millions de Congolais vivant à l'extérieur du pays. Le taux d'alphabétisation y est très bas, de même que le niveau de vie : cruel paradoxe pour un territoire qui regorge d'innombrables ressources minières et minérales.
Face à cette maltraitance d'État, la France, avec les Nations unies et l'Union africaine, doit protéger ce peuple vulnérable et faire raison à ses droits : une gouvernance démocratique, des élections libres, une économie inclusive.
Au moment où nous réfléchissons sur l'asile et l'immigration, il serait bon de régler au plus vite cette situation qui, si elle devait malheureusement perdurer, déstabiliserait cette partie de la région des Grands Lacs et renforcerait de ce fait les flux massifs de migration vers l'Europe, notamment la France. Dans les derniers jours, plus de 4 000 réfugiés ont fui vers le Burundi pour échapper au conflit entre les groupes armés et l'armée congolaise dans l'est du pays.
Pouvez-vous préciser quelle action mène l'État français dans cette terrible crise congolaise ?