Monsieur le ministre de la cohésion des territoires, en France, plus de 4 millions de personnes sont mal logées : ce chiffre, en augmentation, montre qu'il est nécessaire de réinventer les politiques du logement. Nous avons hérité de cette situation, mais je crois au volontarisme et à l'engagement du Gouvernement en faveur d'un meilleur accès au logement, en particulier des plus vulnérables.
Il y a quelques semaines, j'étais aux côtés du secrétaire d'État, Julien Denormandie, à l'occasion du lancement du plan de lutte contre les marchands de sommeil. Je salue ce volontarisme, car il est nécessaire pour répondre aux enjeux. Nous constatons que les politiques du logement ne correspondent plus à la réalité de ce que vivent les Français, lesquels changent d'emploi plus souvent et vivent plus souvent au sein de familles recomposées. Nous constatons aussi qu'il y a une pénurie de logements abordables.
Ces difficultés affectent notamment les jeunes, qui cumulent les facteurs de mal-logement. C'est particulièrement vrai pour ceux qui sont issus de milieux modestes ou ne bénéficient pas de solidarités familiales. En raison de leurs moyens plus limités, les jeunes ont plus de difficultés à accéder au logement, et quand ils y accèdent, c'est souvent au prix d'un loyer lourd à supporter.
Dans le cadre des travaux que nous menons en vue de la future stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, nous avons constaté que le logement, qui devrait un facteur de stabilisation dans le parcours d'insertion des jeunes, peut devenir une cause de difficultés supplémentaires.
Monsieur le ministre, quelles pistes d'actions concrètes envisagez-vous pour faciliter l'accès des jeunes au logement, …