Je veux dire ici que, quelle que puisse être ma sensibilité, personne ne m'a entendu tenir de propos antinucléaires. Tel n'est d'ailleurs pas l'objet de notre débat. Évitons toute forme de caricature.
J'observe toutefois que certains parlementaires se battent pour défendre leurs prérogatives, le pouvoir du Parlement, sa capacité à investiguer, à lancer des commissions d'enquête, tandis que d'autres, à l'inverse, mobilisent leur énergie pour combattre ces mêmes prérogatives et amoindrir les attributions des commissions d'enquête. Je trouve cela pour le moins étonnant. Mon cher collègue, au-delà des questions écologiques, j'ai une préoccupation que, j'en suis certain, vous partagez : le niveau du risque terroriste dans notre pays n'a jamais été aussi élevé. Or la sécurité est, dans une large mesure, au coeur de votre idéal politique. Par conséquent, répondons aux inquiétudes de nos concitoyens, qui ne veulent plus que vingt personnes puissent pénétrer dans un site nucléaire en dix minutes, et qui entendent que la puissance publique garantisse leur sécurité.