Comme vous le savez, chers collègues, nous sommes attachés à l'indépendance de la France dans tous les domaines et nous nous félicitons de ce projet Galileo. Galileo concerne notre système de radionavigation par satellite, qui, cela a été rappelé, trouve son origine dans la volonté de s'affranchir du système de satellite américain, le Global Positioning System – GPS. Nous avions ainsi dû faire face au travail de sape de nombreux décideurs américains.
Comme nous l'avons souvent affirmé lors de la campagne présidentielle, nous soutenons fortement l'achèvement de Galileo, prévu pour 2020. Vous le savez, les États-Unis ont tout fait pour empêcher l'indépendance de l'Europe dans le domaine des satellites de télécommunications, afin de maintenir leur suprématie et leur monopole. Depuis l'accord de 2004, une coopération euro-américaine existe, qui vise à assurer l'interopérabilité technique de Galileo et de GPS. Toutefois, il est souhaitable que le Gouvernement actuel et l'Union européenne promeuvent une interopérabilité mondiale des systèmes globaux de navigation par satellite, le Global Navigation Satellite System – GNSS – , pas seulement entre Galileo et GPS, mais entre Galileo, GLONASS et Beidou.
Nous demandons donc un rapport d'information analysant les avantages et les inconvénients techniques, politiques et géostratégiques, de la priorité accordée à la seule coopération entre Galileo et GPS. Nous voulons également analyser les avantages et les inconvénients d'un rapprochement entre les systèmes GLONASS et Beidou afin, éventuellement, de conclure à terme un accord permettant une interopérabilité mondiale des systèmes globaux de navigation par satellite.