Nous sommes loin de la belle unanimité caractérisant habituellement les lois touchant à l'humain et à la santé, ces lois porteuses d'un consensus transpartisan parce qu'elles nous interpellent toutes et tous en ce que nous avons de plus cher en nous : notre âme. Cette âme, ce moi et l'image de ce moi que nous nous renvoyons est peut-être, finalement, la clef de la compréhension du burn-out selon Freudenberger, cette clef qui le disculpe de fait d'une origine professionnelle. En effet, notre épanouissement personnel sous la pression sociétale confine souvent plus au Graal inaccessible qu'à un but atteignable.
« À coeur vaillant, rien d'impossible » : voilà l'exemple même d'une phrase qui sous-tend l'angoisse de la non-réalisation de soi et l'absence d'épanouissement personnel, car nos sociétés sont structurées autour de la réussite professionnelle. Cela implique qu'il ne faut en aucun cas stigmatiser le travail comme le responsable du mal de notre monde moderne. Il doit être, au contraire, valorisé par une société bienveillante, comme nous le faisons depuis six mois au sein de notre majorité.