Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle est un vrai sujet politique, au sens étymologique du mot, c'est-à-dire qu'il porte sur l'organisation de la vie des citoyens.
Exigence insurmontable, manque d'autonomie dans son travail, mauvais rapports sociaux, mauvaises relations au travail, conflits de valeurs, travail empêché, pression hiérarchique, insécurité de l'emploi, engagement individuel poussé à l'extrême, surinvestissement émotionnel : nous sommes amenés à connaître chacune de ces situations, parce qu'un proche l'a vécue, parce que nous l'avons vécue ou encore parce que nous avons peur de la vivre – et chacune d'elle peut conduire à un burn-out.
Le philosophe Pascal Chabot parle d'incendie du moi provoqué par un système professionnel consumériste, familial et social qui nous lessive et nous fait perdre foi dans nos actions.
Le burn-out n'est pas une maladie caractérisée : c'est un ensemble syndromique entraînant des troubles psychiques et somatiques. Bien qu'étant une pathologie du travail, n'est-elle pas une pathologie de civilisation ?
Le 02/02/2018 à 21:25, Laïc1 a dit :
Je ne me suis jamais senti concerné par le burn-out, suis-je en dehors de la civilisation ?
N'est-ce pas plutôt ceux qui ont perdu tout sens de la civilisation qui sont atteints par le burn-out ?
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