Car je ne parle pas seulement des plus démunis, des personnes sans logement, avec un logement précaire, ou trop pauvres pour payer la facture d'eau. Il s'agit d'un droit universel que nous proposons d'inscrire explicitement dans le bloc constitutionnel.
Il s'agit d'un véritable choix de société : est-ce que chacun doit payer pour accéder à la quantité d'eau nécessaire à sa dignité, ou est-ce que nous considérons que, comme il s'agit d'un droit fondamental, l'accès à l'eau ne peut être conditionné à quoi que ce soit ? Si nous acceptons que les premiers mètres cubes d'eau soient payants, que la part fixe d'un abonnement pour les particuliers soit payante, alors nous accepterons un jour que l'air que nous respirons devienne payant !
On m'objectera vainement que la proposition de révision empiète sur la libre administration des collectivités territoriales. Mais aucune liberté n'est absolue. La libre administration des collectivités est déjà limitée…