En effet, l'accès à l'eau en quantité et en qualité dépend d'un service rendu et a donc un coût.
Il convient de ne pas le négliger et de le répartir de la manière la plus juste possible – nous sommes d'accord là-dessus et je pense d'ailleurs que c'est l'enjeu principal de notre rapport à l'eau.
Or instaurer la gratuité d'une certaine quantité d'eau reviendrait à rompre avec le principe qui se trouve au coeur de notre politique hydraulique depuis des décennies, et que Mme la ministre a rappelé, celui selon lequel l'eau paye l'eau. De plus, si nos concitoyens doivent tous pouvoir disposer d'eau potable, il est également primordial qu'ils soient conscients de l'importance d'économiser cette denrée précieuse, qui constitue effectivement un bien commun de l'humanité, en même temps qu'un bien public inaliénable. Il nous semble donc primordial de lutter contre les déperditions d'eau, encore trop fréquentes. En effet, selon l'INSEE, chaque jour, deux Français sur trois laisseraient encore couler l'eau, dans une situation où cela pourrait être évité.