Dans le contexte actuel de menace terroriste, il est indispensable de se préparer à affronter une menace de type NRBC, même si celle-ci n'est pas aujourd'hui avérée, compte tenu des conséquences potentielles de tels actes sur nos concitoyens et la société française en général. Le CEADAM joue un rôle particulier dans le dispositif de lutte contre la menace de nature NR (nucléaire ou radiologique). En effet, compte tenu de ses compétences propres, le CEADAM contribue, au sein du Détachement central interministériel d'intervention technique (DCI-IT), à la détection, au diagnostic et à la caractérisation de la menace puis, si nécessaire, contribue à sa neutralisation. Les moyens mis en oeuvre, tant humains que matériel, sont importants et leur maintien en condition opérationnelle est testé très régulièrement soit au travers d'exercices, soit en participant à la sécurisation de certains événements majeurs. Je peux donc vous affirmer que les capacités opérationnelles de la France dans ce domaine sont au meilleur niveau. Par ailleurs, comme vous l'avez indiqué, le CEADAM est chargé depuis 2005, de coordonner les travaux de R&D associés à la menace NRBC-E. Cela revient, à partir de l'expression de besoin des services de l'État, à développer les outils nécessaires pour la détection, la caractérisation de la menace ainsi que la remédiation éventuelle. Les chercheurs et ingénieurs du CEA sont ainsi mis à contribution pour développer ces solutions qui sont ensuite transférées aux industriels français qui en font des produits commerciaux disponibles. Depuis 2005, 15 transferts industriels ont ainsi été réalisés afin d'équiper nos forces et les primo-intervenants en cas de crise. De nombreux autres transferts sont actuellement en cours.