Intervention de François Geleznikoff

Réunion du mercredi 24 janvier 2018 à 10h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

François Geleznikoff, directeur des applications militaires du CEA :

Le CEADAM a très activement oeuvré afin de fournir toutes les informations nécessaires à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à deux occasions. D'abord en 1996, lorsque celle-ci fut mandatée par le gouvernement français pour évaluer l'effet (1) des essais nucléaires en Polynésie française. Les conclusions de son rapport de 1998, intitulé The radiological situation at the atolls of Mururoa and Fangataufa ont été largement diffusées et restent disponibles. Elles indiquaient que, compte tenu des faibles niveaux de radioactivité mesurés et des faibles niveaux de doses estimés, aucune action de remédiation, immédiate ou dans le futur, n'était nécessaire à Mururoa et Fangataufa (2) et qu'il n'était pas utile de poursuivre la surveillance environnementale des atolls (3). L'État français a néanmoins choisi de poursuivre la surveillance radiologique avec une fréquence annuelle. Les résultats de cette surveillance sont systématiquement publiés et mis à disposition du public par le ministère des Armées. Ensuite en 2009, le Gouvernement français a demandé à l'AIEA de mener une étude indépendante sur les évaluations, faites par le CEADAM en 2006, des doses de radiation reçues par les populations de Polynésie française. Les conclusions de cette étude sont consignées dans le rapport de l'AIEA de 2010 : l'exposition du public aux radiations en Polynésie française suite aux essais atmosphériques nucléaires français et sont disponibles. Ce rapport indique que les estimations faites par le CEA et l'AIEA sont cohérentes et que les doses efficaces maximales majorantes sont toujours inférieures à 10 milliSievert (mSv), n'excèdent 1mSv qu'à 6 reprises et 5 mSv qu'à une reprise (6,6 mSv aux Îles Gambier).

Concernant l'aide économique apportée par les activités qui sont encore menées sur l'atoll de Mururoa, une action récente mérite d'être soulignée. Il a été décidé en 2014 de réaliser une jouvence du système de surveillance géomécanique de l'atoll de Mururoa. D'importants travaux ont ainsi été réalisés sur l'atoll de 2015 à 2017. L'implication des entreprises polynésiennes employant du personnel local pour ces travaux a été majeure.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.