Les risques non-étatiques continuent de constituer une menace et sont pris en compte. Le risque qu'un groupe terroriste puisse s'emparer d'une arme nucléaire ou de matières fissiles (uranium hautement enrichi ou plutonium de qualité militaire) appartenant à un État est aujourd'hui considéré comme faible, compte tenu des mesures très importantes de protection physique mises en place par les États disposants d'armes ou de matières. Le risque qu'un groupe terroriste puisse fabriquer une bombe sale à partir de sources radioactives (c'est-à-dire adjoindre de l'explosif à de la matière nucléaire pour la disperser dans l'environnement) est supérieur au précédent car différents types de sources radioactives (dont certaines de forte activité), sont utilisés dans les domaines industriel ou médical et ne bénéficient pas de protections physiques aussi renforcées que dans le cas des matières nucléaires ou les armes. Du fait de ces différents types de menaces, la France maintient une capacité opérationnelle d'intervention, dotée d'une grande expertise, à laquelle le CEADAM contribue, Cette capacité permet de détecter, caractériser et, si nécessaire, neutraliser ce type de menace.