Je ne suis pas un expert du secteur mais, pour me faire l'avocat de cette décision sans y avoir par ailleurs aucun intérêt, je dirai qu'en trois ans le monde peut changer et qu'une industrie peut considérablement évoluer, voire se transformer radicalement – il suffit de prendre l'exemple des télécoms.
Or j'ai cru comprendre que, dans le domaine du ferroviaire, le marché avait complètement basculé vers l'Asie, ce qui ne pouvait pas nécessairement s'anticiper il y a quatre ans. Face à l'émergence d'un nouveau concurrent, dont le poids est plusieurs fois celui d'Alstom, voire d'Alstom-Siemens, la seule manière de se battre à armes égales est sans doute de conduire une stratégie de consolidation d'un champion européen. Reste que cela ne n'explique pas complètement pourquoi cette stratégie s'est opérée par la prise de contrôle d'Alstom par Siemens plutôt que l'inverse, c'est-à-dire par une prise de contrôle d'Alstom sur les activités ferroviaires de Siemens.