… de notre devoir d'humaniste, de notre devoir d'honorer notre devise. La fraternité n'est pas un simple concept inscrit sur le fronton de nos maisons communes.
Ce travail, nous le commençons : avant même le plan grand froid, 13 181 places hivernales étaient ouvertes depuis le déclenchement du plan hivernal, le 1er novembre. Au total, 145 000 places d'hébergement d'urgence sont financées par l'État, soit 10 000 de plus que l'an dernier. Le budget que nous y consacrons a augmenté de 12 % par rapport à 2017.
Toutefois, c'est encore insuffisant, car notre devoir est non seulement de pérenniser des places d'accueil, mais aussi d'accompagner ces personnes vulnérables, au-delà de l'hébergement, vers une sortie durable de la rue.
Il faut que les personnes qui appellent le 115 n'aient plus à se demander si, cette nuit comme les suivantes, elles auront froid, si, cette nuit comme les suivantes, elles auront faim. Il faut que l'on puisse garantir un abri, y compris en journée, lorsque le thermomètre ne remonte pas. Il faut sortir de l'urgence de se loger, pour que nous n'ayons plus à déclencher de plan grand froid, pour qu'enfin nous n'ayons plus que des places laissées vacantes faute de demandes, pour que l'hébergement d'urgence ne soit plus qu'une mesure d'exception.
Monsieur le ministre, quelles actions entendez-vous mener au-delà de la période de grand froid pour offrir un toit à toute personne se trouvant sur le territoire national ?