En effet, monsieur le député, la DREES – Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques – et Santé publique France ont rendu avant-hier le rapport de l'Observatoire national du suicide, qui montre une diminution de 26 % en dix ans du taux de suicide des jeunes.
Malgré cette diminution, la France reste parmi les très mauvais élèves européens du point de vue du nombre de suicides chez les jeunes. Nous devons donc agir.
Vous l'avez dit : j'ai fait, dans la stratégie nationale de santé, une priorité de la prévention et de la promotion de la santé, notamment la santé mentale, qui souffre aujourd'hui dans notre pays d'un terrible déficit de prise en charge.
Quels sont nos axes de travail ?
D'abord, les actions doivent être interministérielles. Je pense notamment à un meilleur repérage des jeunes en difficulté, auquel nous devons procéder avec le ministre de l'éducation nationale et la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche afin d'identifier ces jeunes dans leur environnement éducatif.
Certaines actions seront naturellement présentées dans le cadre du programme national de santé publique, qui est en cours d'élaboration.
Nous souhaitons également développer les compétences psychosociales à l'école, grâce à un meilleur parcours éducatif en santé.
Mais prévenir, c'est aussi mieux repérer les patients en danger. Nous allons donc déployer sur le territoire national, outre le repérage à l'école, une expérimentation consistant à recontacter les enfants et les jeunes qui ont fait une tentative de suicide. Il s'agit du dispositif VigilanS, qui consiste à recontacter systématiquement des enfants en danger après leur sortie de l'hôpital.
Enfin, nous mettons à l'étude un numéro d'écoute national gratuit.
Vous le voyez, plusieurs pistes sont en cours d'exploration. Il faut poursuivre une action volontariste pour réduire le nombre de ces drames humains.