Vous avancez vos arguments – transformation de l'action publique, numérisation et simplification des démarches, amélioration des services – mais ce vaste plan sert surtout un objectif que vous vous êtes fixé : baisser la part de la dépense publique dans le PIB de trois points d'ici 2022, quelles qu'en soient les conséquences.
En même temps, vous venez, en supprimant l'ISF, de faire un cadeau de 4 milliards d'euros au 1 % des plus riches. 4 milliards, c'est le financement de plus de 100 000 postes de fonctionnaires, soit, pour ne prendre que cet exemple, passer de 0,6 à 0,8 soignant par patient, ce que les personnels des EHPAD réclament désespérément. Ferez-vous l'affront de ne pas remplacer les départs en retraite dans les EHPAD, les hôpitaux, les prisons, alors que les personnels sont au bord de la rupture ?
Abandonnerez-vous certaines missions de service public ? Vous avez dit qu'il fallait réparer le pays : commençons alors par réparer nos hôpitaux, nos EHPAD, nos prisons, nos écoles, plutôt que d'accélérer la casse !