Monsieur le Premier ministre, ce week-end, les citoyens du Val-d'Oise et du Territoire de Belfort vous ont adressé un avertissement et attendent de vous que vous l'entendiez. Votre gouvernement vante souvent les mérites de son action pour améliorer le pouvoir d'achat des Français. Pourtant, ces mêmes Français nous ont dit, au cours de ces dernières semaines, que ce n'était pas vrai.
C'est évidemment faux pour les retraités, dont la CSG – la contribution sociale généralisée – augmente de 25 % sans aucune compensation, ce qui signifie moins de solidarité familiale et moins de consommation.
Ce n'est pas vrai non plus pour les actifs, dont les cotisations sociales ont très légèrement diminué, mais qui ont vu le prix du gaz, du fioul domestique, du timbre et surtout des carburants déraper : 7 centimes d'augmentation pour le sans-plomb, 11 centimes pour le diesel, selon les chiffres officiels du ministère de la transition écologique et solidaire. Cette hausse pénalise doublement les habitants des zones rurales, dont les trajets sont plus longs et qui n'ont pas le même accès aux transports en commun.
Ces mêmes habitants de villes moyennes et de villages nous ont aussi dit leur inquiétude et leur sentiment d'être abandonnés devant la raréfaction, voire la disparition des services publics et des services de santé.