Monsieur le député, concernant votre première question, il existe une procédure juridique permettant de faire face aux ruptures d'approvisionnement en vaccins : il s'agit d'un plan de gestion des pénuries d'approvisionnement en médicaments, que chaque industriel doit établir. Cela étant, je tiens à vous rassurer : il n'y a aucun problème d'approvisionnement pour l'ensemble des vaccins obligatoires. Vous évoquez la pénurie de vaccins contre l'hépatite B : à l'heure actuelle, ce vaccin, isolément, n'est recommandé qu'en rattrapage chez les adolescents et pour les soignants. Les stocks sont suffisants pour vacciner les soignants dans les hôpitaux.
Concernant votre seconde question, le nombre de cas de tuberculose baisse en France depuis des années ; nous faisons partie des pays à très bas risque, avec 7 cas pour 100 000 habitants. Le vaccin n'est donc plus obligatoire depuis une dizaine d'années. Par ailleurs, la prise en charge est très bien organisée et gratuite. Vous avez raison, il existe des protocoles de repérage et de dépistage lorsqu'un cas avéré est découvert dans une communauté. Lorsque cela se produit dans une école, c'est le centre de lutte antituberculeuse qui est en charge de l'enquête, du repérage et du traitement des cas. Dans le contexte professionnel, c'est la médecine du travail qui assume ces missions.
Vous indiquez que, dans la Vienne, on a échoué à repérer la totalité des cas. Sachez que nous avons récemment saisi la Haute Autorité de santé pour qu'elle nous fasse de nouvelles recommandations en matière de stratégie de dépistage, incluant les nouvelles technologies – à l'heure actuelle, le dépistage repose sur une intradermo-réaction et une radiographie du thorax. Il convient donc d'intégrer les nouvelles techniques biologiques. Les recommandations de la Haute Autorité de santé, qui sont attendues dans le courant de l'année, seront déployées par l'ensemble des ARS.