Ma question ne s'adresse ni à l'ancien ni au nouveau monde, mais au ministre d'un monde qui souffre : M. le ministre de l'éducation nationale.
C'était le 17 juillet 2017, un lundi matin, au Sénat ; c'était la 1ère Conférence nationale des territoires. Emmanuel Macron s'avance devant nous. Le ton est grave, le verbe haut, l'ambiance solennelle, tant la France des provinces attend beaucoup des engagements du nouveau Président. Soudain, après avoir tenu quelques propos de bon sens, le Président de la République nous dit clairement, les yeux dans les yeux : « les territoires [… ] ruraux ne doivent plus être la variable d'ajustement » et « il n'y aura plus de fermeture de classes dans les écoles primaires » rurales.