Intervention de Christophe Lejeune

Séance en hémicycle du mercredi 7 février 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Filière chêne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Lejeune :

Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, une part considérable du bois de nos forêts est exportée pour être transformée et, souvent, revient en France afin d'y être vendue sous forme de meubles ou de revêtements de sol. Mais force est de constater que l'attractivité du bois français n'a pas que des avantages : près d'un tiers de notre ressource en chêne a ainsi échappé à l'industrie nationale en 2017.

Riche de ses 200 000 emplois, la filière de transformation française de bois rencontre aujourd'hui des difficultés en raison de la hausse exponentielle du volume des ventes de bois brut hors des frontières hexagonales. Les scieries manquent cruellement de matières premières à transformer, en particulier de chêne. Faute d'un approvisionnement sécurisé, elles en subissent les conséquences.

Le leader européen de la traverse de chemin de fer, établi dans ma circonscription, à Aillevillers-et-Lyaumont, en Haute-Saône, et qui emploie quarante-neuf salariés, offre une activité à soixante prestataires. Il se retrouve aujourd'hui dans l'obligation de réduire son temps de travail, alors même que son carnet de commandes est plein. Cette entreprise est par exemple le fournisseur principal de la SNCF, qui fait régulièrement appel à elle et l'a déjà sollicitée pour son grand plan de modernisation des voies. Hier matin, la Fédération nationale du bois organisait justement une conférence de presse pour faire part de ses difficultés.

Monsieur le ministre, à l'heure où tous les indicateurs économiques sont au vert en France, quelle politique comptez-vous mettre en oeuvre pour favoriser et sécuriser le développement de la filière française de transformation de chêne ?

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