Monsieur le Premier ministre, vous vous apprêtez à signer le prochain plan loup, valable pour les cinq prochaines années. Vous partez d'un postulat, prétendument scientifique, qu'une population de 500 loups en France constituerait le seuil d'un équilibre écologique pour cette espèce protégée sur le plan international. Sur quel fondement repose ce postulat ? Vous estimez la population actuelle à environ 360 loups. En êtes-vous sûr ?
Pour notre part, nous constatons depuis des années une recrudescence des attaques : près de trente-quatre départements sont concernés, soit trois fois plus qu'il y a dix ans. Il ne s'agit plus d'un problème relatif à l'agriculture ou à l'écologie mais plutôt d'un problème de société, voire de sécurité publique. En responsabilité, il vous appartient de prendre des mesures objectives concernant le décompte des loups, la réalité de l'hybridation, la réalité de la prédation, l'explosion des moyens financiers mis en oeuvre sur ce dossier et la réalité d'un problème qui affecte lourdement l'élevage français.
Nous sommes de plus en plus nombreux, ici, à l'Assemblée nationale, mais également au Sénat, sur les territoires ruraux et parfois même les territoires périurbains, à vous demander de faire toute la transparence nécessaire sur ce dossier, sans aucun a priori, afin de dépasser les clivages entre pro-loups et anti-loups, entre ministère de la transition écologique et ministère de l'agriculture. J'attends de vous cet engagement précis, le seul susceptible de permettre au dossier d'avancer.