Certains d'entre vous ont évoqué des questions de conscience qui se posent à eux. En réalité, elles sont toujours présentes au sein des majorités dans notre assemblée, je le dis à nos nouveaux collègues. J'en ai fait l'expérience lorsque j'étais dans l'opposition de 2007 à 2012 mais aussi lorsque j'étais dans la majorité de 2012 à 2017.
Les arguments sont toujours les mêmes : cohérence interne des textes, nécessité d'État. Et cette logique nous a amenés à voter des textes qui posent aujourd'hui problème. Les mesures policières de cette proposition de loi comme celles du futur projet de loi ne vont pas résoudre la problématique de l'asile.
Je suis une immigrée à l'origine même si je n'ai pas eu à demander l'asile. Ce pays m'a donné la chance de pouvoir m'intégrer. Aujourd'hui, la France ne remplit pas son devoir de solidarité envers les autres pays. Le problème des « dublinés » n'est pas bien pris en compte.
Il faut savoir dire stop et refuser de voter certaines mesures en s'opposant à une administration qui nous rappelle toujours comment nous devons agir.