Il est évident qu'il y a des sensibilités différentes dans notre famille politique comme il y en a eu dans d'autres familles politiques. Ces sujets sont extrêmement sensibles.
Ces débats internes font aussi la force du groupe La République en Marche. Nous l'avons déjà montré et nous vous le montrerons encore.
Avant de taxer nos échanges de « ridicules », monsieur Schellenberger, je vous invite à balayer devant votre porte. Votre famille politique est traversée par des différences d'appréciation très fortes sur de multiples sujets. Les prises de position du président de votre parti, qui fait preuve d'une démagogie extrêmement choquante, sont régulièrement critiquées par des membres éminents de votre bord. Vous n'avez donc pas à nous donner de leçons sur ce point, monsieur Schellenberger ou monsieur Di Filippo, même si je vous sais friands de ce genre d'interventions. Les lignes de fracture se situent avant tout dans votre propre camp.
Vous avez rappelé vos origines italiennes, monsieur Di Fillipo, en affirmant que l'immigration économique était plus aisée auparavant. Je ne le crois pas. Beaucoup d'amis me rappellent la violence que leurs parents ou grands-parents venus d'Italie ont subie dans les années trente, quarante ou cinquante de la part de Français de souche ou de Français issus de vagues de migration plus anciennes.
Il est bon de se rappeler ce qu'ont vécu les générations précédentes d'immigrés et de faire preuve d'humanité.