J'interviens au nom du groupe La République en Marche.
Le Gouvernement souhaite une transformation profonde de notre politique de mobilité. Ainsi, après avoir organisé les Assises des mobilités, qui se sont tenues l'année dernière pendant trois mois, il prépare un projet de loi sur les mobilités, dont un volet important concernera la SNCF. Une réflexion globale a donc été menée sur l'ensemble du modèle ferroviaire. La priorité est donnée à la modernisation et à l'entretien du réseau existant plutôt qu'à de nouveaux grands projets d'infrastructures. Vous avez du reste commencé à nous expliquer comment la SNCF se préparait à la réforme du système ferroviaire et vous nous avez apporté quelques éléments d'information sur la refonte du modèle d'exploitation des TGV que vous êtes en train de préparer.
Les résultats de la SNCF en 2017 doivent être salués : 10 millions de clients supplémentaires par rapport à 2016, une augmentation de la fréquentation des TGV et des Intercités ainsi que du nombre de TGV qui circulent sur le réseau. Il n'en reste pas moins que l'entreprise doit relever un certain nombre de défis pressants, au premier rang desquels figure la dette financière du réseau. L'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières fait en effet état de premiers signes d'inquiétude et des risques de dérives à moyen et long terme des trajectoires financières. Comment la SNCF peut-elle améliorer sa situation financière alors qu'elle doit, dans le même temps, travailler à la modernisation et à l'amélioration de la fiabilité de son réseau existant ?
Vous prévoyez un doublement du nombre de voyageurs « Ouigo » pour atteindre 14 millions en 2018. La SNCF est-elle prête à faire face à cette augmentation et, si oui, comment ?
Le sous-investissement chronique dont pâtissent depuis des décennies les réseaux du quotidien a causé des dysfonctionnements et des incidents répétés ces derniers mois. Des mesures ont été annoncées : un diagnostic complet des systèmes d'alimentation électrique et de signalisation ainsi que des postes informatiques est en cours dans toutes les grandes gares. Pouvez-vous nous communiquer les premières conclusions de cette radiographie ?
Vous avez récemment annoncé dans la presse faire de l'information des voyageurs et de la transparence votre objectif, mais quelles sont vos marges de manoeuvre pour améliorer le système d'information des voyageurs et le rendre plus réactif ?
Par ailleurs, pouvez-vous nous décrire, dans leurs grandes lignes, les principaux axes d'amélioration de la mobilité du quotidien, notamment en ce qui concerne les Transilien ?
S'agissant de la sécurité, la quasi-totalité des trains circulant en Île-de-France n'ont plus de contrôleurs à bord : des brigades anti-fraude sont chargées de contrôler les titres de transport et d'assurer la sécurité des voyageurs. Les trains sans contrôleurs sont-ils amenés à se généraliser dans les zones peu denses et, si oui, dans quelle mesure ?
Enfin, l'ouverture à la concurrence du trafic ferroviaire de voyageurs suscite questions et débats, notamment à propos du cadre des relations contractuelles entre régions et opérateurs que vous entendez développer. Quel est l'avenir du pôle Gares & Connexions et son positionnement dans le groupe SNCF dans le cadre de l'ouverture à la concurrence ? Comment voyez-vous le renforcement des capacités d'endettement de ce pôle ?