Je salue vos engagements et la ténacité dont vous faites preuve pour manoeuvrer ce grand bateau qu'est la SNCF. Les défis sont immenses ; il faudra du temps. J'observe que l'on vous fait trop souvent payer les absences de l'État stratège qui, alors qu'il n'a donné ni indications claires ni moyens pérennes, rejette la responsabilité des difficultés sur les dirigeants et le personnel. Je tiens donc à vous apporter le soutien du groupe UDI Agir et Indépendants.
Ma première question a trait à l'entretien du réseau. M. Patrick Jeantet a dit avoir besoin de moyens supplémentaires, mais 1 600 chantiers sont en cours et il paraît difficile d'aller plus vite. Le fait de réclamer des moyens supplémentaires ne va-t-il pas entraîner d'autres retards et d'autres difficultés ?
Ma deuxième question porte sur le rapport du Conseil d'orientation sur les infrastructures. C'est un très bon rapport, mais il comporte un certain nombre de contradictions. Plus d'un milliard d'euros supplémentaires par an seraient nécessaires pour répondre aux engagements présidentiels, sans compter l'absence de financement du canal Seine-Nord, du tunnel Lyon-Turin et les ambiguïtés quant au Bordeaux-Toulouse. Ces infrastructures ne risquent-elles donc pas d'être « payées par le roi de Prusse », c'est-à-dire par l'endettement ?
Il est par ailleurs nécessaire d'augmenter la productivité, de modifier le statut de la SNCF, d'ouvrir à la concurrence. Quel est le climat social ? N'êtes-vous pas en train d'essayer d'en faire trop ?
S'agissant de la desserte des territoires, quelles sont vos relations avec les régions ? Nous avons bien compris que toutes les dessertes de TGV existantes n'étaient pas forcément nécessaires, mais est-on certain que les suppressions seront bien compensées par des TER ?
Enfin, je souhaiterais connaître le jugement que vous portez sur l'ARAFER. Le gendarme nous dit qu'il n'a pas les moyens de bien mener sa mission. Quelle est votre appréciation sur cette autorité de contrôle ?