Intervention de Patrick Jeantet

Réunion du mercredi 7 février 2018 à 8h40
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Patrick Jeantet, président de SNCF Réseau :

Madame Riotton, nous disposons d'un comité commun, Mobilité-Réseau, qui examine tous les projets, notamment sous leurs aspects socio-économiques, en particulier sous l'angle du nombre de trains qui circuleront : il s'agit de s'assurer que SNCF Réseau ne table pas sur cent trains alors que SNCF Mobilités en envisage cinquante. Cette organisation est un gain important de la réforme de 2014, car auparavant la coordination en amont de la réalisation des projets n'était pas bonne, ou à tout le moins insuffisante, ce qui a conduit aux problèmes que vous connaissez.

Par ailleurs, les accidents aux passages à niveau sont effectivement dramatiques, et nos pensées vont bien sûr aux victimes. Il faut néanmoins savoir que 98 % de ces accidents sont dus à des infractions au code de la route, ce qui a sans doute été le cas dans le drame que vous mentionnez.

Un plan d'action a été lancé afin de diminuer la dangerosité et le nombre de passages à niveau. Les plus dangereux d'entre eux figurent dans un plan de sécurisation national ; et nous supprimons quatre à cinq de ces ouvrages par an. De son côté, la SNCF conduit une action importante de prévention, particulièrement dans les collèges et les lycées, notamment dans les communes où des passages à niveau sont implantés.

Nous déroulons par ailleurs un plan de transformation des passages à niveau en installation sans barrières et équipée d'un système de portillon semi-automatique standardisé, signalée par un panneau en forme de croix de Saint-André.

À M. Haury qui nous a interrogés sur le réseau secondaire et les investissements dans le réseau principal, j'indique que notre stratégie consiste à nous focaliser d'abord sur ce dernier, dit structurant, qui reçoit près de 90 % des circulations.

En ce qui concerne les lignes que nous appelons « 7 à 9 », c'est-à-dire les lignes régionales ne recevant que 10 % des circulations – dont la ligne d'Abbeville au Tréport fait partie –, je rappelle que le financement et la rénovation de ces lignes sont du ressort des régions et de l'État, à travers les contrats de plan État-régions. Il revient donc à ces acteurs de se mettre d'accord, et lorsque le financement est en place, SNCF Réseau réalise les travaux nécessaires.

En outre, l'affaire de la ligne d'Abbeville au Tréport est ancienne puisque les équipes de SNCF Réseau avaient annoncé depuis près de deux ans que, si rien n'était fait, la vitesse de circulation des trains devrait être réduite de façon telle que cela reviendrait à cesser l'exploitation, au moins de façon temporaire.

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