En réponse à Mme Sarles, le noeud ferroviaire lyonnais est effectivement extrêmement important : Lyon est un des coeurs du système ferroviaire français. La proposition de mener un débat multimodal qui figure dans le rapport du Conseil est intéressante, car la multimodalité est une question-clé pour le ferroviaire, pour les noeuds ferroviaires et les territoires ruraux, et, aujourd'hui, les analyses se font mode par mode, indépendamment les uns des autres. Nous verrons ce que le Gouvernement fera de cette recommandation.
Plusieurs questions ont traité du réseau secondaire. Dans chaque région de France, SNCF Réseau a fait un diagnostic prospectif, afin d'identifier, pour chaque ligne, les investissements qui devront être réalisés dans les années à venir. Ce diagnostic a été fait pour une période de cinq ans, je compte l'étendre car c'est assez court. Mais cette information n'était pas disponible auparavant, elle nous donne une certaine visibilité.
Ce travail réalisé, l'étape suivante est de financer cette rénovation. Ce financement relève d'un accord entre l'État et les régions, sachant que SNCF Réseau contribue à ce financement à hauteur de 8 à 9 %. Il faut que l'État et les régions se mettent d'accord, et ensuite, les travaux sont programmés par SNCF Réseau.
La programmation se fait a minima trois ans à l'avance, car nous travaillons sur un réseau en exploitation. Nous sommes obligés de programmer les travaux longtemps à l'avance, pour que les entreprises ferroviaires aient un plan de transport prévisible, et n'aient pas à le faire d'une année sur l'autre. C'est tout à fait logique et rationnel.
Nous menons à peu près 1 600 chantiers par an. En 2017, 60 % d'entre eux se sont faits de nuit. Les travaux de nuit coûtent plus cher, mais ce n'est qu'un aspect des choses. Qui plus est, ce n'est pas toujours le cas, notamment quand il y a beaucoup de circulation.
Dans la situation évoquée, nous avons adopté des solutions pour aider la clientèle qui souffre des travaux. En particulier, les clients TER sont autorisés à emprunter gratuitement le Transilien pour aller à Paris. À Épernay, des navettes routières et des correspondances au retour sont prévues avec le Transilien. À Reims, une navette routière va jusqu'à Épernay, puis il y a une correspondance TER classique. Ce dispositif s'appliquera en 2018 et, vraisemblablement, en 2019.