Quant à mes collègues qui défendent des circonscriptions regroupant plusieurs régions, je leur dirai que je ne vois pas en quoi être élu sur une liste nationale empêcherait un député européen d'être présent sur le terrain.
Avant d'être élu parlementaire, j'ai été conseiller régional, élu sur une liste à la proportionnelle, ce qui ne m'a pas empêché d'être présent sur le terrain et aux différentes manifestations dans les communes de mon territoire.
Par ailleurs, lorsqu'un mouvement politique constitue ses listes, il prend en considération la représentativité des territoires – ainsi, pour les municipales, on ne choisit pas ses candidats au sein d'un seul quartier.
La liste nationale, au contraire, permettra que se tienne un débat clair sur les positionnements de chaque mouvement politique à l'égard de l'Union européenne.
Concernant l'abstention, elle est surtout à imputer au sentiment de trahison des électeurs. Le traité de Lisbonne a été imposé alors que les Français avaient rejeté massivement la Constitution européenne par référendum en 2005. Avant de prétendre lutter contre l'abstention, il faudrait d'abord respecter le vote des Français.