La loi de 2003 relative à l'élection des représentants au Parlement européen a organisé le territoire national en huit circonscriptions interrégionales, afin de rapprocher les élus au Parlement européen des électeurs et de favoriser la participation électorale. Les chiffres montrent que ce système fut moins mauvais que celui en vigueur dans les pays où les représentants étaient élus dans une circonscription nationale.
Or, prétextant que les objectifs de la loi de 2003 n'ont pas été atteints, le Gouvernement propose de revenir en arrière : l'ancien monde, en pire. Nous savons tous que des motivations politiques et partisanes se cachent derrière ce projet. On ne peut prétendre que la baisse de la participation est liée au changement de scrutin : on la constate à toutes les élections.
Votre réforme centralisatrice va à l'encontre de ce qu'attendent nos concitoyens. Vous allez mettre fin à l'ancrage territorial actuel des députés européens – certes insuffisant – au sein des régions, dont les spécificités géographiques, économiques, sociales, environnementales ne sont pas les mêmes.
Prenons l'exemple de la directive plomb», dont l'application dans ma région aurait été catastrophique si des députés européens n'avaient pas défendu les spécificités de notre industrie locale.