Le groupe Les Républicains demande un scrutin public sur cet amendement et sur la série qu'il introduit, car c'est là le coeur de notre contre-proposition. Nous avons compris que le mode de scrutin actuel n'est pas satisfaisant – il ne répond en effet à aucun des objectifs auxquels les uns et les autres peuvent souscrire – et nous nous efforçons de vous dire que votre mode de scrutin alternatif, entièrement national, n'est pas satisfaisant non plus. Comme nous l'avons dit et répété, nous sommes en effet convaincus qu'il éloignera les députés français au Parlement européen des électeurs français.
Notre contre-proposition est donc simple et claire : elle consiste à permettre aux Français de choisir les députés français au Parlement européen, députés de la nation française, dans un cadre territorialisé qui est celui des régions administratives créées voici quelques années.
Certes, monsieur le rapporteur, ce périmètre n'est sans doute pas optimal, mais il existe et nous avons décidé de nous confronter au principe de réalité. De fait, des régions administratives existent depuis décembre 2015, les Français ont choisi des conseillers régionaux et il existe un périmètre de politique publique. Il est donc raisonnable de suggérer que les représentants français au Parlement européen soient désormais élus dans ce cadre territorial.
Nous sommes favorables à la territorialisation, mais aussi à un vrai débat national, que nous pouvons parfaitement organiser avec des députés européens élus dans des circonscriptions régionales. Ce débat national existera dans les médias et ici même. Loin de le redouter, nous l'attendons, car nous, Les Républicains, proposerons un projet qui n'est ni le projet europhobe des extrêmes ni le projet eurobéat de la majorité macroniste, mais un projet euroréaliste.