La première option serait celle d'une semaine en internat, qui permettrait aux jeunes de mettre en pratique les connaissances et les compétences acquises au cours des années précédentes. La solution en internat favorise la mixité sociale, et la vie en collectivité impose le respect de règles précises dont l'apprentissage concourt à une bonne insertion dans la société.
Les jeunes seraient hébergés dans les internats des lycées publics, qui sont la propriété des régions et sont majoritairement non occupés pendant les vacances scolaires. Surtout, ils offrent plus de 220 000 places, et plusieurs sessions pourraient ainsi être organisées pendant l'été pour accueillir l'ensemble d'une classe d'âge.
Le programme de cette semaine comprendrait des activités théoriques, mais également des activités pratiques, tels que le sport, des exercices de confinement et d'évacuation ou encore une mise en pratique des gestes qui sauvent.
Elle permettrait également d'organiser des échanges avec des acteurs de l'engagement afin d'inciter les jeunes à s'investir au service d'une cause.
Enfin, cette semaine serait l'occasion de conduire un certain nombre de bilans, tels qu'un bilan de santé ou un test de maîtrise de la langue française par exemple.
En somme, il s'agirait de consacrer un temps commun à cette « école de la fraternité » que souhaite le président de la République.
Je n'ignore pas les fragilités juridiques qui pèsent, en l'état actuel du droit, sur un tel dispositif.
En effet, les mineurs sont sous l'autorité parentale et il n'est pas possible de les contraindre, hors cas de sanction pénale, à l'internat. La Constitution n'autorise le législateur à imposer des sujétions qu'aux majeurs. Toutefois, l'obstacle constitutionnel pourrait être franchi par une révision de la Constitution. À ce titre, le président de la République a émis l'hypothèse de procéder à une révision en vue de mettre en oeuvre le service national universel.