J'aimerais en profiter pour évoquer un point susceptible d'alimenter la réflexion de cette commission. Si je comprends parfaitement les préoccupations d'ordre déontologique, je comprends moins les conditions dans lesquelles les choses se sont faites. Dans les faits, la commission de déontologie ne pouvait pas être saisie, puisqu'elle ne se réunit qu'une fois par mois, et qu'elle ne pouvait pas être saisie avant que ma nomination ne soit prononcée. Par ailleurs, il m'était impossible d'aller consulter confidentiellement la commission pour lui soumettre mes projets et lui demander son avis à ce sujet – peut-être les règles ont-elles changé, mais à l'époque une telle démarche n'était pas envisageable.
On peut toujours se poser des questions, mais pour ma part je sais, en mon âme et conscience, que, durant cinq ou six semaines, j'ai défendu jour et nuit et de manière acharnée ce que je pensais être l'intérêt de l'État – en tout cas la consigne donnée par les ministres auxquels je rapportais. Sur ce point, le mieux est de demander à M. Montebourg et à son directeur de cabinet de l'époque, Boris Vallaud, s'ils ont eu le sentiment que je défendais loyalement les intérêts du ministère.