Ma question s'adresse à M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur.
Depuis le 13 février dernier, les personnels de la Cour nationale du droit d'asile sont en grève. Ceux de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides – OFPRA – le sont aujourd'hui. Ces mouvements, auxquels se sont joints les avocats de l'asile, sont motivés par deux craintes : une détérioration des conditions de travail des fonctionnaires et agents concernés ; une réduction des droits des demandeurs d'asile.
Mon propos n'est pas de me faire ici la porte-parole des grévistes, ni d'aborder le fond du débat sur l'immigration, mais de vous poser une question sur l'un des engagements du Président de la République : réduire à six mois en moyenne, tous recours inclus, le traitement de la demande d'asile. Ce délai est aujourd'hui de plus de quatorze mois.
Pour le réduire, vous disposez de trois leviers. Le premier, c'est la réforme des procédures, avec cette limite que les droits fondamentaux de l'asile ne doivent pas être remis en cause.