Monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, mon collègue Gérard Menuel vient de vous interroger sur le Mercosur et le CETA, et votre réponse est une réponse d'attente. Depuis des semaines, la ferme France est mobilisée, dans un réel esprit de concertation et de co-construction avec vos services, sur la définition des zones défavorisées. En publiant ce matin, avant sa transmission à la Commission européenne, une carte qui ne corrige pas les incompréhensibles exclusions, vous faites une réponse d'attente qui prolongera jusqu'à la fin de l'année 2018 le supplice des territoires qui sortent de l'écran radar, comme huit communes de mon département de l'Aveyron.
Depuis l'été dernier, l'agriculture française attend avec impatience les mesures promises par le candidat, puis le Président Macron, pour lui permettre d'envisager l'avenir plus sereinement, et surtout pour que nos agriculteurs vivent décemment de leur travail. Les États généraux de l'alimentation ont mobilisé et suscité l'espoir, mais l'examen de votre texte ne sera pas achevé avant l'été. En termes de négociations de prix, c'est une année de plus de perdue.
Après des discussions longues et difficiles, vous avez rendu public lundi un plan loup qui ne satisfait pas du tout nos éleveurs, et vous leur demandez encore d'attendre les modalités précises de sa mise en oeuvre.