Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique économique en outre-mer

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

Vous avez raison, monsieur le député, la trésorerie des TPE en outre-mer demeure fragile. Quatre raisons peuvent l'expliquer : l'éloignement, qui oblige à constituer des stocks plus importants ; des délais de paiement deux fois supérieurs à la moyenne nationale dans le secteur public local, et même plus importants encore pour les collectivités, où ils peuvent aller jusqu'à cent jours – chacun ici comprend bien quelles difficultés en résultent ; une sous-capitalisation qui limite les capacités d'endettement bancaire et l'autofinancement ; et n'oublions pas la frilosité du secteur bancaire.

Il existe déjà des outils : l'exonération de charges patronales pour les TPE de moins de onze salariés, la réduction d'impôts sur les bénéfices selon un zonage ou encore la défiscalisation. Mais nous devons renforcer ces outils : c'est l'objet de la revue des aides économiques que je viens de lancer. Il faudra les rendre plus simples et plus efficaces, par exemple en remplaçant, certes pour partie, le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi – CICE – par un régime d'exonération, en améliorant l'offre de préfinancement – il est important que des subventions publiques puissent bénéficier au secteur privé – ou en utilisant le prêt de développement outre-mer que propose Bpifrance. Nous devons également aller au-delà de ce que fait la BPI pour garantir aux acteurs une plus grande possibilité d'investissement. Certains proposent la création d'un fonds d'investissement : nous devons y travailler dans le cadre de la revue des aides, et je vous invite à le faire avec moi.

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