Monsieur le député, parce que je ne vous méprise pas, parce que j'aime tous les territoires d'outre-mer et parce que je n'oublie pas que je suis une Ultramarine, je vais vous répondre, bien que vous quittiez l'hémicycle.
Le Gouvernement a décidé de supprimer les allocations pour l'accession sociale à la propriété après avoir constaté le véritable effondrement de la production de logements évolutifs sociaux. Pour remettre le phénomène à son juste niveau, et non pour le minimiser, je rappelle que, loin d'atteindre le chiffre annoncé de 2 400 dossiers, nous sommes passés de 1 099 dossiers en 2007 à 456 en 2017, dont la moitié à La Réunion.
Il est normal et j'entends bien que les parlementaires de La Réunion défendent cet outil qui disparaît brutalement, sans qu'on ait eu le temps d'apporter d'autre type de réponse. Je l'ai déjà dit – car j'ai l'habitude de dire les choses : nous allons travailler à un autre dispositif à même de mieux répondre aux besoins et peut-être de relancer ces opérations qui étaient en perte de vitesse.
Comment le faire ? Comment préparer davantage les nouveaux outils ? Comment toucher les ménages les plus modestes ? Comment éviter que les entreprises du BTP ne souffrent au-delà des quelques mois pendant lesquels les dossiers en cours, presque achevés, seront réétudiés ? Cette période transitoire doit être utilisée non seulement pour créer un nouvel outil, mais aussi pour recourir aux autres dispositifs qui avaient été mis en place au même moment que l'APL accession et peuvent s'avérer tout aussi utiles sur le territoire.