Intervention de Annick Girardin

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique économique en outre-mer

Annick Girardin, ministre des outre-mer :

Madame Guion-Firmin, je comprends l'inquiétude qui inspire votre question. Je tiens à dire combien je suis navrée qu'un hôtel de Saint-Barthélemy juste réhabilité soit parti en fumée dans un incendie et qu'il subsiste quelques inquiétudes fortes au sujet des hôtels de Saint-Martin, en dépit des efforts consentis.

Vous évoquez le manque de données statistiques à propos de Saint-Martin. Il s'agit en effet d'une vraie difficulté. Comme vous le savez, les statistiques sont nécessaires à la mise en place des politiques publiques, car elles permettent d'en prendre la mesure et de les doser.

L'absence de collecte de telles données constitue un point noir de notre accompagnement du territoire. Je suis d'autant plus sensible à ce sujet que j'en connais une variante chez moi, sur le même type de territoire – qui est même plus petit encore ! Je sais donc combien il importe de disposer de données statistiques.

L'INSEE a réalisé en 2016 un premier diagnostic territorial à partir des données disponibles, fournies notamment par l'IEDOM, qui a programmé une mission d'étude du PIB de Saint-Martin. Je suis d'accord avec vous, madame Guion-Firmin : tout cela est encore insuffisant. Il faut aller plus loin et être en mesure de satisfaire aux besoins du territoire que vous représentez, sans que cela signifie obligatoirement, je dois vous le dire très honnêtement, qu'il y aura une antenne de l'INSEE à Saint-Martin.

Vous avez également évoqué le fonds de solidarité de l'Union européenne. Je profite de cette intervention pour remercier la Commission européenne du soutien qu'elle a apporté à Saint-Martin, à Saint-Barthélemy et à la Guadeloupe. Ces territoires ont été soutenus. La France a obtenu 49 millions d'euros, soit le montant de sa demande, destinés à Saint-Martin et à la Guadeloupe. Une première avance de 4,9 millions d'euros a en partie été versée à la collectivité territoriale de Saint-Martin afin de couvrir les premières dépenses.

Au demeurant, le FSUE est soumis à des exigences particulières et exige la satisfaction de certains critères. Il s'agit bien de traiter l'urgence. Nous procédons donc à des investissements de première nécessité, permettant notamment la remise en fonctionnement des infrastructures, engagée par la collectivité territoriale de Saint-Martin depuis l'an dernier. Nous serons à ses côtés, car elle demeure bien entendu une priorité. Elle doit bénéficier pleinement du soutien européen.

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