Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique nationale en matière de sécurité routière et d'aménagement des infrastructures de transport

Sébastien Lecornu, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Monsieur le député, permettez-moi d'abord de vous prier d'excuser Mme Élisabeth Borne, ministre chargée des transports, et Mme Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre d'État, ministre de l'intérieur. Je représenterai le Gouvernement pour cette séance de questions.

J'ai présidé le conseil départemental de l'Eure, département particulièrement rural de 600 000 habitants. J'ai eu aussi l'honneur de servir en tant que réserviste opérationnel dans la gendarmerie : j'ai donc une histoire personnelle tout à fait particulière en matière de violences routières.

Je vous remercie, monsieur le député, de la tonalité de votre question ; je salue votre approche technique, alors que nous avons entendu beaucoup de choses, et notamment beaucoup de politique hélas, sur ces questions. C'est pourtant de tragédies humaines dont nous parlons.

Les chiffres sont malheureusement têtus : en 2017, 3 693 personnes sont mortes sur les routes françaises, métropolitaines et ultramarines ; le nombre de blessés très graves est sept fois plus élevé. Or 90 % de ces décès sont la conséquence de comportements humains, et la vitesse est en cause dans 55 % des cas, soit plus de la moitié.

Il n'est pas facile de vous répondre dans le bref temps qui m'est imparti. Cette mesure d'abaissement de la limite de vitesse doit être replacée dans un contexte très large, qui comprend aussi d'autres questions comme les stupéfiants, la conduite sans permis, l'alcoolémie, l'usage du téléphone au volant…

La limitation de la vitesse à 80 kilomètresheure est une expérimentation qui commencera le 1er juillet sur les routes bidirectionnelles où la vitesse est aujourd'hui limitée à 90 kilomètresheure. Le Premier ministre a fait un choix, qu'à ce stade nous assumons : celui d'appliquer cette disposition sur l'ensemble du réseau, même lorsque les conseils départementaux – j'en ai présidé un – disposent de l'autorité en matière de voirie.

1 commentaire :

Le 19/03/2018 à 19:14, girardin a dit :

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vous semblez oublier les 65000 décès par le tabac (mais là l'état est le dealer historique), les 20000 décès par accidents domestiques, les 12000 décès par suicide

mais les 3500 décès de la route représentent un super prétexte fallacieux pour ponctionner encore davantage les automobilistes Ah quelle belle manipulation collective !!!

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