Intervention de Valérie Beauvais

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique nationale en matière de sécurité routière et d'aménagement des infrastructures de transport

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Beauvais :

Depuis quelques semaines, avec la publication des rapports Duron et Spinetta et la décision du Premier ministre de ramener la vitesse maximale autorisée à 80 kilomètresheure sur les routes à double sens sans séparateur central, la question des transports et des infrastructures est au coeur de l'actualité.

Parmi les propositions formulées dans les rapports précités, certaines apparaissent opportunes pour tenir compte des enjeux de la mobilité de demain. C'est le cas de l'ouverture à la concurrence de la SNCF, de la modernisation des grands noeuds ferroviaires et de la rénovation des lignes les plus empruntées.

Toutefois, et même si aucune décision n'a encore été arrêtée, j'appelle votre attention, monsieur le secrétaire d'État, sur le devenir des dessertes TGV ainsi que des lignes ferroviaires capillaires.

À propos des dessertes TGV, je rappellerai que la région Grand Est a été le premier territoire où les collectivités ont participé au financement de deux lignes à grande vitesse – Est et Rhône – , et ce pour un montant significatif : 750 millions d'euros. Considérez bien, monsieur le secrétaire d'État, que toute décision unilatérale de modification des dessertes porterait atteinte à l'attractivité de nos territoires.

De même, la suppression de lignes capillaires risque de créer une fracture en matière de mobilité entre les territoires urbains et les territoires ruraux, déjà très fragilisés.

S'il est probable que les trains n'ont plus vocation à s'arrêter dans toutes les gares, je m'interroge sur l'opportunité de promouvoir le covoiturage pour justifier la fin de dessertes ferroviaires : cela ne va-t-il pas à l'encontre du développement durable ? Vous ne pouvez pas demander aux Françaises et aux Français de moins utiliser leur voiture et, dans le même temps, supprimer des dessertes ferroviaires !

En conséquence, monsieur le secrétaire d'État, pouvez-vous nous indiquer les dispositions que vous entendez prendre en faveur des territoires ruraux et périphériques des agglomérations qui bénéficient de dessertes ferroviaires de qualité, afin de garantir la mobilité de nombre de nos concitoyens ?

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