Intervention de Sébastien Lecornu

Séance en hémicycle du mercredi 21 février 2018 à 15h00
Questions sur la politique nationale en matière de sécurité routière et d'aménagement des infrastructures de transport

Sébastien Lecornu, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Monsieur Vatin, vous venez d'arriver dans l'hémicycle. J'ai précisé tout à l'heure que, pour des raisons très personnelles, je ne ferais pas de politique sur cette question de l'abaissement de la vitesse autorisée sur certaines routes, non plus que des morts sur la route. Je ne suis ni ministre de l'intérieur, ni ministre des transports, mais le membre du Gouvernement qui a été envoyé en séance cet après-midi a, malheureusement, deux ou trois convictions sur ce sujet. Nous n'allons pas en débattre pendant des heures ; mais sachez que l'expérimentation sur laquelle porte le rapport a été réalisée sur des portions de routes trop courtes pour en tirer des conclusions.

Par ailleurs, le nombre de morts sur les routes augmente. Jacques Chirac, dont le visage vous est, je crois, plutôt familier et avec lequel vous partagiez quelques convictions – j'ai moi-même été chiraquien – , s'est emparé avec beaucoup de courage de cette question. Certains députés ou mouvements politiques, plutôt d'extrême-gauche ou d'extrême-droite, avaient alors accusé le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, dont le ministre de l'intérieur s'appelait Nicolas Sarkozy, d'ignorer les territoires et de porter atteinte à la ruralité...

Si je respecte votre propos en tant que parlementaire, au-delà des questions financières – nous pourrions en effet parler du coût de la mortalité routière – , je ne peux m'empêcher de me placer une fois de plus sur le terrain humanitaire, pour reprendre votre terme. Si cette mesure permet de réduire le nombre de morts et de victimes sur les routes, c'est une bonne mesure. Si elle ne le permet pas, c'est une mauvaise mesure. Mon approche personnelle, aussi bien comme citoyen que comme membre du Gouvernement, est assez basique. Cela veut dire qu'il faut nous laisser ces deux ans, qu'il faut laisser à cette mesure mais aussi à d'autres, notamment sur l'alcoolémie ou le portable au volant, la possibilité de produire leurs effets. Les services de l'État estiment que 300 ou 400 morts pourraient ainsi être évitées les deux prochaines années, à partir du 1er juillet. J'espère que cela fonctionnera. Voilà la réponse la plus sincère que je puis offrir à votre question.

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