Monsieur le secrétaire d'État, je souhaite appeler une nouvelle fois votre attention sur la mise en oeuvre impérative des travaux d'électrification de la ligne ferroviaire numéro 4, Paris-Mulhouse-Bâle, à échéance 2022, lesquels semblent aujourd'hui menacés. Alors que les dysfonctionnements subis par les usagers se multiplient, que le projet d'électrification de la ligne jusqu'à Troyes a été lancé il y a près de vingt ans, que les régions, les départements, les communes et les agglomérations concernés se sont massivement engagés pour son financement, que l'État a plusieurs fois apporté des assurances sur l'irréversibilité de la réalisation et le financement de l'électrification, le Conseil d'orientation des infrastructures vient de conclure dans son rapport qu'il n'est pas « utile de poursuivre au-delà de Provins, hormis éventuellement jusqu'à Nogent-sur-Seine, ville susceptible de constituer un noeud intermodal ».
Les parlementaires et les élus locaux des collectivités partenaires de ce dossier structurant pour le développement territorial et économique des départements de l'Aube et de la Seine-et-Marne ne peuvent accepter ces orientations qui remettent en cause unilatéralement les engagements de l'État pris en novembre 2010, puis réaffirmés en mars 2015. Dans son discours de clôture de la première conférence des territoires au Sénat le 17 juillet 2017, le Président Macron fixait ses objectifs : « C'est avec le même esprit que l'État investira davantage dans les transports du quotidien, afin de permettre aux Français enclavés de retrouver la mobilité physique, sans laquelle il n'est pas de mobilité sociale. Sur ce point il est en particulier essentiel de créer le lien entre les principales agglomérations et leurs territoires environnants, notamment entre les métropoles et les territoires ruraux excentrés, car c'est là que se construit la première des fractures territoriales [… ]. »
Il est temps de traduire en actes ces engagements et de permettre aux Français, que nous avons l'honneur de représenter, de bénéficier d'une mobilité réelle et efficace, fiable et moderne. Ces travaux sur la dernière grande ligne radiale à ne pas disposer des possibilités offertes par la traction électrique permettront en outre de renforcer l'attractivité de nos territoires, d'améliorer la qualité du service rendu aux voyageurs et de préserver l'environnement. Monsieur le secrétaire d'État, quels sont les engagements que vous pouvez prendre, aujourd'hui, à l'Assemblée, pour garantir le respect de la parole de l'État ?